CHÂTEAU DE ATALAYA
Fortification du XVIIIe siècle, construite sous le règne de Charles III d’Espagne, elle a été dessinée par l’ingénieur militaire Pedro Martín Zermeño, en 1766, et terminée en 1777, sur les ordres du comte d’Aranda, pour renforcer la place et l’arsenal. L’exécution des travaux fut dirigée par l’ingénieur militaire Mateo Vodopich.
Le château est situé sur le mont Atalaya (à l’intérieur de la Sierra de Pelayo), dans le quartier de la Concepción, à une altitude de 242m, qui permet de dominer la plaine de Carthagène, la ville, le port et les plages de la Algameca.
On y accède par le quartier de la Concepción, via la rue Castillo Malpica, par une route de quelque 3 mètres de largeur, qui présente un revêtement varié depuis le début jusqu’à l’entrée même du château. Le trajet est d’environ 1800 mètres, avec une pente moyenne, sur tout le parcours, de 15%. Cette route n’est accessible qu’aux piétons et aux bicyclettes.
Le style architectonique est néoclassique éclectique. La fortification a été construite sur deux hauteurs. La partie inférieure présente un plan pentagonal et massif, avec cinq bastions, un à chaque angle. La partie supérieure comporte des voûtes à l’épreuve de l’artillerie. Pour accéder aux terrasses supérieures, il existait un escalier en colimaçon, dont la structure faite de marches en pierre a disparu. Toute la construction est entourée d’un fossé sec. La partie supérieure est composée d’un bâtiment de plan en U. Elle dispose d’un vaste patio, où se trouve une citerne avec plusieurs margelles.
Elle a toujours été dotée d’artillerie. Ses missions principales étaient de défendre le sommet du mont sur lequel elle se situe, refouler avec son artillerie les éventuels débarquements à Algameca et défendre le côté nord de la ville.
En 1873, les partisans de la Révolution cantonale lui donnèrent le nom de “Château de la Mort”, étant donné que son intervention fut décisive pour défendre la place. Les 24 pièces d’artillerie qui y étaient installées réalisèrent 2039 tirs dans la nuit du 10 janvier 1874, avant de se rendre à l’armée occupante, fait qui entraîna la chute de la ville.
Elle est classée comme Bien d’Intérêt Culturel, avec le degré de protection 1, depuis 1987.
NON VISITABLE